• Alors, alors, cette transat retour!! Difficile de s'y replonger après les 3 semaines magnifiques passées entre Flores et Horta au milieu des fleurs, champs, pierres de lave, rando et crêpes-ponton! Heureusement le livre de bord est là pour me rafraichir la mémoire.

    Nous avons donc quitté Pointe-à-pitre le 19 Mai à 9h30, cap sur Florès, l'ile la plus à l'ouest de l'archipel des Açores. Ca sera une journée très difi=ficile et extrèmement longue: une vingtaine de noeuds, pas mal de clapot et du près. Nous avons passé notre première journée de transat à  tirer des bords dans du gros clapot pour reussir enfin, à la nuit, à quitter la Guadeloupe. Cette journée désagréable sera suivie par 6 autres identiques: 20 noeuds, houle grosse, GV avec 1 ris et trinquette, veste et salopette de quart carguées et cabine avant inondée. C'était long, fatiguant et peu confortable à l'intérieur. Nous ne nous croisions qu'aux changement de quarts et nous n'avons mangé que des boites pendant cette première semaine de nav'. Malgré tout nous avancions vite et dans la bonne direction, ce qui était un lot de consolation moyennement acceptable! 

    Transat retour

    Elégant hein!!

    Transat retour

    Fait frisket pendant la transat retour!

    Puis, le 26 mai, dimanche jour de repos?!, le vent et la houle se sont un peu calmés. Une dizaine de noeuds de vent et une houle quasi nulle nous ont permis d'envoyer toute la toile et d'avancer beaucoup plus confortablement. Nous avons profité de cette journée de calme pour sécher nos vêtements et le bateau qui commencait vaguement à ressembler à une piscine! Durant cette belle journée nous avons eu une heure de pétole (pas de vent du tout) durant laquelle nous nous sommes baignés par 3000 mêtres de profondeur et avons enfin pu cuisiner un vrai repas. Nous avons passé une belle nuit ce soir là. La première où nous avons vraiment dormi depuis une semaine de navigation. 

    Transat retour


    Et la galère est revenue! Nous avons passé les 13 jours suivants à jouer à chercher le vent. Une heure 10 noeuds, Une heure 0 noeuds, Une heure 10 nds, une heure 0 nds!! C'était usant pour les nerfs. Nous avons ainsi passé une fois 3 jours d'affilés sans voiles ni moteur à attendre que le vent revienne. Au début c'est cool, on se baigne, on lit, on dort, on range et on peut même faire à manger! Mais au bout d'un moment on s'ennuie quand même un peu et on s'inquiète de savoir si le vent va revenir un jour. Pendant ces 13 jours nous avons donc joué à cache cache avec le vent et essayé toutes sortes de combinaisons de voile pour voir si ça avancait mieux. Au moins ça occupe! 

    Transat retour

    Pavillon français: 0 ; spi papillon: 1

    Et les 4 derniers jours le vent est revenu, doucement les 2 premiers et assez fort les 2 autres. Nous avons fait une belle journée le 9 juin sous spi papillon qui c'est malheureusement terminée en catastrophe durant la nuit car le vent était monté à 25 noeuds et il a fallut affaler la voile en vitesse avec du vent, de la houle et de nuit. Résultat Franck en galère à motié envolé avec la voile à moitié retenu pas sa longe, le spi dans l'eau et une écoute enroulée autour de l'hélice pendant la manoeuvre. Moteur en route bien sur!! Arrrg! Franck tracté pas la voile qui me hurlait "coupe le moteur coupe le moteur". Je l'avais déjà mis au point mort mais je ne pouvais pas aller l'aider pour le spi car vu que nous n'avions plus de moteur à cause de l'écoute il fallait que je reste à la barre pour garder le bateau un peu maneuvrantet donc qu'il n'aille pas face au vent. Et il était hors de question que l'un de nous deux plonge, de nuit, décoincer l'hélice! Durant la journée suivante nous avons voulu plonger mais il y avait de la houle et du courant et sans voiles nous allions quand même à 4 noeuds!! Du coup on a décidé que ça attendrais. On a bien fait car le vent s'est calmé le lendemain et nous avons pu plonger enlever cette satanée écoute en sécurité/ On voulait attendre d'être le long de l'ile pour être plus abrité pour se mettre à l'eau mais on pensait avoir besoin du moteur dans la nuit. Et nous en avons effectivement eu besoin d'ailleurs.
    Et le 12 juin, 9h30, la délivrance! Florès dans notre babord! Et nous étions au mouillage devant le port à 11h. Nous étions heureux d'être arrivé! 

    Transat retour

    Florès

    Il faut dire aussi que nous avons eu un peu de casse à bord ce qui n'a rien arrangé! La manille qui tenait la poulie de la bastaque ( bout qu'on raidi  quand il y a du vent pour eviter que le mat plie) a explosée un soir. J'étais couchée dans la couchette juste en dessous et le bruit m'a un peu impressionné. Plus de peur que de mal mais quand même! Une semaine après c'est la poulie du palan de gv (le va et vient de bout qui permet de régler la grand-voile) qui nous a laché. Là c'était plus embêtant car il a fallut briicoler un palan de remplacement avec des poulies en rab du bateau car on ne peut pas réparer. Du coup on a fini la transat avec l'écoute qui traversait le cockpit de part en part. Et une heure après la poulie de la 2eme batsatque!! Heureusement on avais du stosk de poulie!! Mais notre plus gros souci concernait la poulie plat-pont du génois. Le pont est en fait un peu mou à cet endroit et la poulie risquait de s'arracher avec un bout de pont sous l'effort. Il a donc fallu trouver une autre poulie de rechange pour soulager la partie fragile. Franck nous a réparé ça à Florès, c'est encore hyper solide et ça devrait bien tenir maintenant. 
    Sinon, niveau pêche, une grosse déception. Nous n'avons pêché qu'uns seule fois. Un thon énorme d'accord mais sur 25 jours c'est un poil léger on a trouvé. Par contre au bout de 4 repas de thon on en avait un peu marre du coup nous en vaons fait des bocaux. En plein hiver à Santec on pourra se faire des pates au thon méga bonnes!!

    Transat retour

     

    Transat retour

    Transat retour

    Un seul steak rempli la cocotte!

    Voilà voilà. Un résumé peu joyeux. Autant nous avons adoré notre transat aller autont nous n'avons pas aimé notre transat retour. Si c'était à refaire nous partirions avec un moyen de recevoir la météo, ce qui nous aurait permis de suivre les vents favorables et donc de faire une navigation moins éprouvante. 
    Je suis consciente que mon récit est peut être un peu alarmiste mais c'est comme ça que j'ai ressenti cette trans-atlantique. Malgré tout je sais que ça peut être agréable car j'ai déjà fait une transat retour il y a quelques années et elle s'était très très bien passée et j'en ai de très bon souvenirs. Notre point faible avec le Bilbo étant peut être aussi le fait que nous n'avons pas de pilote automatique capable de barrer à notre place dans du gros temps. Ce qui fait que nous barrons 24h/24 et ça ne nous permet pas de récupérer autant que nécessaire. Récupérer et décompresser aussi quand le temps est mauvais. Il y a des leçons à en tirer pour un prochain voyage. 


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  • Après cette transat un peu éprouvante, nous avons passé 15 jours sur l’ile de Florès. La première semaine fut consacrée à nous remettre de nos émotions, au repos, nettoyage et bricolage du bateau, aux lessives et aux crêpes-ponton. Un intermède nécessaire et agréable avant d’entamer les visites dans l’ile. Comme Marie n’arrivait que le 28 Juin à Horta et que ce port est généralement bondé, nous avions décidé de prendre notre temps.

     Ensuite les choses sérieuses ont commencé ! Le programme de la deuxième semaine à été rando, rando et rando ! Avec une pause crêpes-ponton le dimanche quand même ! Nous avons fait toutes les randonnées notées sur la carte de l’ile dont une en rallongeant un peu le parcours car nous voulions planter la tente. Nous avons vite abandonné l’idée de louer une voiture car les rando ne forment pas des boucles et nous aurions été limités dans nos ballades. Nous nous sommes donc débrouillés avec le système de bus de l’ile. Pas facile car il n’y a que deux horaires : un le matin et un en milieu d’après midi. Ce qui fait que nous avons loupé notre bus de retour lors de la première balade ! A 6 minutes près en plus ! Mais nous avons fait du stop et sommes arrivés à bon port quand même !

    Florès

    Le port de Faja Grande

    Florès

    Florès

    Florès

    Florès

    Florès

     

    Nous avons vraiment passé une semaine superbe. Des ballades assez sportives (par exemple 700m de dénivelé montant en seulement 4km, ou une pente à 12% pendant 2h !) principalement le long de la côte. Nous en avions plein les yeux. Les paysages étaient magnifiques, du vert partout, multitude de petites et grandes cascades, plein de fleurs et des odeurs extraordinaires (de la bouse de vache aux roses sauvages en passant par le chèvrefeuille !!). Nous avons même trouvé de la menthe sauvage le long des chemins de randonnés. Et du persil mais lui il était à moitié sauvage seulement je pense vu qu’il était un poil dans un jardin mais bon… ! Du coup nous avons ramassé de la menthe pour nous faire tisanes et mojitos. On en a d’ailleurs fait un bon stock en prévision des quarts de la dernière longue nav’ qui devraient être plutôt frais et nécessiteront surement quelques tisanes dans le thermos ! 

    Florès

    Florès

    Florès

     

    Nous avons aussi escaladés la montagne pour aller voir des lacs aux couleurs surprenantes. Notamment le lac Negra qui est … vert ! Et le lac Comprido qui lui est noir ?! Il y a dû y avoir une erreur de nomination ! C’est d’ailleurs entre ces deux lacs que nous avons planté la tente. C’était bien « moussu » et même sans tapis de sol nous étions à l’aise. Par contre il y avait pas mal de vent et on avait un peu peur que la tente s’envole ! Mais c’était agréable et ça nous changeait du bateau.

     

    Florès

    Florès

    Florès

    Florès

     

    Florès

    Florès

    Malgré les dénivelés important de nos rando nous avons beaucoup aimé marcher dans cette île. On passait des allées bordées d’hortensias aux allées bordées de murets en pierre de lave, de paysages de champs à perte de vue aux paysages de côte avec la mer. Il y avait aussi des robinets d’eau partout et des aires de pique-nique aménagées avec toilettes et barbecue. Ca fait bizarre de se balader au milieu des vaches et de tomber tout d’un coup sur une aire de pique-nique digne d’une aire d’autoroute (la propreté en plus) !

    Nous avons aussi pris le temps de laisser une trace de notre passage sur la digue du port de Lajes das Flores. Un clin d’œil à Marie qui nous avait fait nos cartes d’invitation de départ. On fera le même sur les digues du port d’Horta.

    Florès

    Florès

     

    Florès

    Florès

    C’est une tradition au Portugal de laisser un dessin sur les digues. Nous en avions vu à madères mais le peu de temps resté sur place ne nous a pas laissé le temps de le faire. On a trouvé la peinture dans une superette qui vendait des trucs assez insolites : le fromage côtoyait la porcelaine, les légumes et les tondeuses ! Pour le ravitaillement nous sommes allés plutôt vers Santa Cruz où il y avait un petit supermarché pas mal achalandé. Il fallait surveiller l’arrivée du cargo ravitailleur et courir au super marché pour acheter fruits et légumes frais rapidement car le cargo suivant n’arriverait que 15 jours après ! Pour le fromage nous avons trouvé un producteur local qui vendait 4 :5 fromages par ci par là ! Un vrai bonheur de manger autre chose que de la fausse vache qui rie !! 


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  • Après Florès c'est vers le port de Horta sur l'ile de Faial que nous avons pointé notre étrave. Nous passerons vite fait sur la nav' entre les deux iles qui nous a pris 48h faute de vent et de moteur! Nous avons tiré des bords toute la nuit devant l'ile sans avancer une ramée! Bon, bref, on est quand même arrivé à l'heure pour aller chercher ma soeur à l'aéroport. Elle est venue passer une semaine avec nous sur le bateau. 
    Une bien belle semaine durant laquelle nous avons partagé notre temps entre rando, peter's bar et pipeletage!! Le service de bus n'étant pas du tout adapté pour les randonneurs, nous avons loué une voiture pour pouvoir voir tout ce qu'il y avait sur notre planning: rando autour de la caldeira, ballade le long des levadas (système d'irragation), montée du phare de capelinhos (un phare qui est devenu inutile suite à une éruption volcanique, seul le phare à tenu), visite du musée de la baleine dans une ancienne usine baleinière, visite d'un petit aquarium, apéro au peter's bar, repas au peter's bar, digestif au peter's bar...

    Faial et Pico

    Plage de Porto Pim et port de Horta au second plan

    Faial et Pico

    Marie et Anna! Qui est qui?!!

    Faial et Pico

    Gin tonic au Peter's bar

    Faial et Pico

    Peter's bar

    Faial et Pico

    Récidive du dessin sur digue + rafraichissement du dessin de mes parents

    Faial et Pico

    Cratère de la Caldeira

    Faial et Pico

    Le phare de capelinhos

    Faial et Pico

     

    A l'intérieur du phare

    Faial et Pico

    Les soeurs le long des levadas!

    Faial et Pico

    A l'entrée d'un tunnel qui menait dans un cratère.

    Faial et Pico

    Pico et son nuage

    Faial et Pico

    Nous avons aussi pris la navette inter ile pour aller passer une journée sur l'ile de Pico. Pour cause de nuages nous ne sommes pas monté au sommet du volcan. Par contre nous avons fait une belle rando entre les vignes. Celles ci sont plantées dans de petites parcelles délimitées par des murets de pierres de lave. Des milliers de petits murets, un travail titanesque pour monter tout ça. Et la récolte ne doit pas être triste non plus!

    Faial et Pico

    Moulin

    Faial et Pico

    Entre les murets des parcelles de vignes

    Sur Pico nous avons aussi fait la visite guidée d'un tunnel de lave. C'était vraiment très impressionnant et nous ne regrettons vraiment pas de l'avoir faite malgré l'augmentation du prix! C'est un tunnel long de 5km avec plusieurs petites ramifications. Nous avons fait 45 minutes sous la terre, une des ramification nous permettant de retrouver la sortie sans passer deux fois au même endroit. C'était génial, la lave avait formé comme une route lisse à certains endroits avec notamment un virage qu'on aurait dit fait par l'homme. On pouvait même voir les ondulations de la lave que l'on voit généralement sur les films. Et à l'intérieur, une fois les lampes coupées on n'y voyait rien. Mais rien de rien vraiment, même pas notre main ajitée devant nos yeux! C'était superbe! Désolée pour tous ces superlatifs mais vraiment on le pense, à recommander plutôt 2 fois qu'une.

    Faial et Pico

    Nous deux... ou l'élégance même!!

    Faial et Pico

    La sortie du tunnel de lave

    Faial et Pico

    Dans le tunnel

    Sinon, nos rando nous ont aussi bien plut, nous avons découvert des paysages différents à chaque fois que ce soit sur Faial, sur Florès ou sur Pico. Les 3 iles sont vraiment différentes. Autant Florès était verte de partout, autant Pico elle est noire. Quand à Faial elle oscille un peu entre les deux.

    En bref une très belle escale que cette dernière aux Açores. Ca compense grandement les moments désagréables de la transat! Ils sont (presque) déjà oubliés!
    Et maintenant c'est la fin de notre voyage. Nous mettrons le cap sur Roscoff dès demain pour une arrivée prévue dans une dizaine de jours. La météo est assez bonne même si elle ne prevoit pas trop de vent pour le départ.


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  • Ca y est nous sommes bien arrivé en Bretagne. Nous avons accosté à Roscoff le lundi 22 juillet au soir. Le dernier recit arrivera un peu plus tard.


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  • Bon ça y est enfin le récit de la dernière nav'! Je n'étais pas vraiment motivée pour l'écrire je l'avoue. Pour ma défense je pourrais dire qu'on est un peu déboussolé et débordé entre les retrouvailles, le boulot qui reprend, les formalités administratives à effectuer, le bateau à vider et nettoyer, la recherche de l'appart idéal et tout plein d'autres démarches à faire... C'est vrai il y avait tout ça, mais aussi le manque d'envie. En effet, l'écriture de cet article marque vraiment la fin de notre voyage. C'est un peu triste à écrire. Mais bon, toute les bonnes choses ont une fin. Et finalement nous repartons vers une autre aventure, à terre certes mais une aventure quand même. Une aventure deux en un même! 

    Mais pour l'instant parlons plutôt de cette dernière nav' qui nous a conduit de Horta sur l'ile de Faial à Roscoff.

    Pico et son eternel nuage

    Nous sommes donc partis de Horta le lundi 8 Juillet non sans avoir fait un méga plein de carburant au vue de la meteo bien mollasonne annoncée! Et bien nous en a pris! Nous avons passé des heures et des heures de pétole au moteur! Au pilote aussi parce que barrer au moteur c'est un peu casse-bonbon! Une navigation énervante sur le coup mais après on se dit qu'on a eu de la chance: il faisait quand même beau et il n'y avait pas de houle. Du coup certes on avait le bruit du moteur dans les oreilles mais le bateau était stable et à plat, pas d'eau sur et sous le pont! On a lu, fait des gateaux et de la bonne bouffe, pris des douches à l'eau de mer de plus en plus froide (on a arrêté quand elle est arrivée à 13,3°!), regardé passer les méduses à voiles et les tortues, on s'est extasié devant les baleines et on a admiré les couchers de soleil. 

    Fait pas chaud mais l'est heureux le captain!

    Le souffle de la baleine

    Le dos de la baleine (j'ai une belle video de deux baleines qui nous tournent autour mais je ne peut pas la mettre sur le blog il faudra venir la voir chez nous!)

    Ligneurs (eux ils pêchent mais nous que dalle!)

    Reflet

    Le lac d'ouessant!!

    Bon on a eu quand même des coups durs: beaucoup de vent dans le nez pendant 2 jours, du coup on tirait des bords sans reussir à se rapprocher de Roscoff. Ca énerve bien surtout que nous avions un anniversaire de prévu le 20 juillet et que nous n'étions pas loin du tout. Si seulement les vents d'ouest avaient bien voulu pointer le bout de leurs nez! Malheureusement ils n'arriveront que le mardi 23 alors que nous sommes arrivé le 22!! 

    On a eu aussi une bonne grosse frayeur dans le rail d'ouessant (c'est en gros une route dessinée sur les cartes pour que les cargos passent à un endroit déterminé). Il faut dire qu'on a tout combiné: de nuit, brouillard à couper au couteau (on ne voyait pas l'avant du bateau), sans vent et sur les derniers litres disponibles de carburants!! Vive l'AIS!! Mais quand même on a eu droit à un presque carambolage! Nous nous sommes retrouvé sur la route d'un bateau, on le voyait à l'AIS mais en visu nous ne l'avons vu que très tard. Bon ok pas de panique on accélère un poil ça va passer! Euh... c'est quoi cette idée débile! Un cargo VS Bilbo?! 

    -Euh Franck à mon avis là je ne passe pas?! On va se faire rentrer dedans!
    -Mais si mais si t'inquiète!
    -Moué j'ai pas confiance je fais demi tour. Ok c'est bon on passe derrière. Mais pourquoi il ballade son projo comme ça partout?! Arrrrrg mais attend il y a un autre cargo juste à côté!

    Re demi tour en catatrophe pour passer derrière ce nouveau mastodonte. C'est après que je me suis dit que le premier avait tout un tas de feux rouges et blancs allumés et que ça n'étais pas juste pour faire joli! En fait c'était un remorqueur en activité avec un cargo à la traine à 100m de lui! Un peu plus et on étais coupé en deux! En pleine nuit! Dans le brouillard! Moué moué moué, le rail d'ouessant je l'aime pas en fait! On était heureux quand on en ai sorti. Bon on n'étais pas encore tout à fait arrivé car nous n'avions plus de carburant et toujours pas de vent bien sur! 
    On est même tombé en panne. Heureusement que j'ai eu la bonne idée de récupérer le fond de carburant du réservoir pour le mettre dans un bidon. En fait la pompe du réservoir principale n'arrivait pas à récupérer les derniers litres à cause de la mini mini gite que nous avions. mais dans un bidon ça allait. Franck n'y avait pas pensé, à il est beau le mécano! Bon j'ai peut être penser plus vite sur ce coup là vu que moi je ne faisait rien que barrer alors que lui regardait la route pour arriver,mais bon quand même!! Bon allez on démonte les tuyaux, on pompe le réservoir et on plonge les tuyaux dans le petit bidon et c'est reparti! Il n'y avait pas beaucoup de carburant mais ça a tenu jusque l'Aber wrach où nous avons fait 30 litres pour pouvoir aller jusque Roscoff. 
    On espérait un peu de vent pour les photos d'arrivée qui auraient été plus classe sous voile mais bon... tampis. Mes parents nous ont quand même rejoint avec leur bateau à l'entré du chenal de l'ile de batz. Une rencontre sur l'eau pleine d'émotions. Et ensuite l'accueil de la famille de Franck et oncles et tantes sur le ponton. De l'émotion, de la joie de revoir les gens qu'on aime, de la tristesse aussi un peu à l'idée que ça y est c'est vraiment la fin de cette belle aventure. 

     

    Chenal de l'aber wrach

     On est chez nous!!! (c'est comme la pancarte du cochon quand on rentre du ski!)

    Franck a repris le boulot le surlendemain de notre arrivée. Un peu fatigué et un peu à l'ouest mais toujours efficace. Nous nous sommes installé chez mes parents à Santec le temps de trouver un appart' (c'est fait mais il n'est dispo que le 20 septembre) car le bateau n'est pas dans un très bel état. Disons que nous avons un peu négligé le ménage pendant ces derniers 14 jours de nav' et comme notre copine la fuite de la cabine avant est toujours là on doit laver couette et oreillers et matelat et tout le linge et.... Tout quoi! Et puis je revais tellement d'un bon bain chaud, et d'une douche chaude, et aussi d'un frigo avec du beurre et du fromage et tiens aussi de linge qui sent la lessive et pas le mal séché et d'une couette sèche aussi d'ailleurs, 'fin bref de plein de trucs qui ne nous on pas du tout manqué en voyage mais dont je n'avis pas trop envie de me passer au port à Roscoff. 
    On emmerge doucement mais surement, Franck plus rapidement que moi à cause du boulot mais ça y ets moi aussi je reviens à la réalité. Je n'ai cependant pas eu le temps de m'ennuier avec toutes les choses à faire quand on reprend contact avec le monde réel: pole emploi, mutuelle, CV, assurance, téléphone, lessives et ... échographies!!

    Et oui, là voilà notre nouvelle aventure! Nous avons le bonheur de revenir à trois de notre voyage! Une petite ou un petit mousse à embarqué clandestinement en Guyane avec nous. Du coup le coup de blues du retour est complétement annihilé par le bidon qui pousse et les bulles que fait le bébé en bougeant! 

    Si vous avez bien lu j'avais annoncé une nouvelle deux en un. Non non je ne suis pas enceinte de jumeaux c'est pas ça le sens caché!! En fait nous avons un projet professionnel en cours, la reprise du chantier de mes parents pour l'an prochain. Nous on revient bosser et eux partiraient avec leur bateau sur les mers du monde. Chacun son tour n'est ce pas! 
    Donc voilà, à peine le voyage fini nous repartons de plus belle dans de beaux projets. Pasq le temps de nous ennuyer, mais on ets comme ça faut que ça bouge sinon on s'ennuie!

    Je ne sais pas trop comment terminer ce dernier post à part en disant que nous avons profité à fond de ce voyage, que nous n'en avons ramené aucun regrets que du bonheur et de beaux souvenirs qui resteront à vie. Peut être aussi qu'on repartira un jour...


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