• Transat

    Voilà, voilà ! Désolée pour le temps d’attente pour mettre cet article en ligne. Déjà presque 15 jours que nous sommes en Guyane et je ne le met en ligne qu’aujourd’hui sur le blog. Bon je ne vais pas vous mentir en disant que nous sommes débordés et que nous courons toute la journée partout. En fait nous avions un peu la flegme de faire 2 km à pied avec l’ordi sur le dos pour aller au cyber café. On va dire aussi que les trombes d’eau (presque incessantes) ne nous motivent pas vraiment non plus. Mais bon, là nous y sommes !

    Alors, la transat !
    Comme vous le savez nous avons levé l’ancre de l’ile de Santiago (Cap Vert) le dimanche 20 Janvier vers 13H. Et nous étions amarrés à la marina de Degrad de Cannes en Guyane exactement deux semaines plus tard : le dimanche 3 février vers midi ! Entre ces deux points il s’est écoulé quelques litres d’eau sous notre coque. Et quelques petits coups durs aussi. On ne peut pas parcourir 1802 miles nautiques sans qu’il ne surviennent quelques légers problèmes !

    Mais commençons dans l’ordre. Nous sommes donc partis avec une météo prometteuse. 15 à 20 nœuds de vent au portant (allure la plus agréable, vent plus ou moins dans le dos). Seulement nous étions abrités par les dernières iles de l’archipel du Cap Vert et les 15/20 nœuds promis se sont transformés en moins de 10 nœuds les deux premiers jours. Nous avons donc jonglé avec les voiles et le moteur pour sauter d’un trou d’air à un autre. Nous y avons fait nos plus petits scores : seulement 104 miles parcourus par jours (notre record sera de 169 miles), dans une ambiance de voiles qui claquent et des vibrations du moteur.

    Et le 23, la délivrance ! Libéré de l’abri des iles nous filons sous 15 à 20 nœuds de vent. Par contre nous ne pouvons pas vous dire à combien nous avancions car notre speedo n’a pas fonctionné de toute la traversée. Sans doute bloqué par des coquillages. Nous avions la vitesse avec le GPS sur l’ordi mais nous n’avions pas le nez collé dessus en permanence. Néanmoins nous y avons vu une fois un 12,49 nœud. Nous avons parfois été plus vite mais pas le temps de plonger dans le bateau pour voir sur l’ordi.

    Le quatrième jour nous avons perdu l’usage de la grand-voile. Pendant mon dernier quart du matin Franck a été réveillé par les vagues qui rentraient dans le bateau par la descente ouverte (la porte d’entrée). La houle s’était levée ! Bon, séchage du bateau. Une heure plus tard un empannage incontrôlé a arraché tous les coulisseaux de la grand-voile de leur rail. Notre voile n’était donc plus tenue sur le mat. Lorsque nous nous sommes mis face au vent pour l’affaler (la faire descendre), le mousqueton de la drisse s’est ouvert et elle est montée en tête de mat pendant que notre voile tombait à moitié dans l’eau. Le temps de remonté la voile et de dérouler le génois, les vagues étaient rentrées de nouveau à l’intérieur. On re-sèche tout ! Ca occupe au moins ! Après nous mettions une bâche devant l’entrée. Idéale aussi quand il pleuvait ! Par contre nous étions un peu embêtés pour la drisse (c’est la corde qui permet d’envoyer la voile en l’air). Nous n’avions pas vraiment envie d’aller se balancer dans le mat pour la récupérer avec la houle qu’il y avait. Nous avons donc décidé de continuer sans la GV. Ce qui ne nous a pas posé vraiment de problème avec des vents venant de l’arrière. Nous avons alterné entre génois déroulé en entier ou non et le spi papillon. Ce spi est un vrai régal ! On le tient jusqu’à 15 nœuds de vent, ce qui nous faisait avancé à fond les ballons sans le roulis habituel du génois. Le papillon on l’adore !! Enfin, quand il est dans l’air en fait ! Parce que l’affalage (quand on le descend) c’est une autre paire de manche. A chaque fois c’est un peu galère, il doit y avoir une technique que nous n’avons pas encore découverte car à chaque fois on l’affale n’importe comment. Un soir, il a même fini carrément à l’eau. J’ai été obligé de lâcher la barre pour aller aider Franck à l’avant pour le remonter car la voile dans l’eau se remplissait et ce que Franck remontait sur le pont repartait aussi sec dans l’eau quand il modifiait sa prise pour remonter le reste. Il faut dire que le vent avait un peu forci et comme on fonçait bien nous voulions le garder le plus longtemps possible. Erreur !

    Concernant les quarts nous nous sommes vite rendu compte que nous ne tenions pas le coup avec des quarts de 2h chacun. Nous avons donc rapidement décidé de faire des quarts de 1h la journée et de 1h30 la nuit. Beaucoup plus facile ! Surtout la journée car avec la chaleur qu’il faisait, 2h en plein soleil c’était une torture ! Et à moitié dangereux aussi. Mais une fois que nous avons trouvé notre rythme ça c’est bien passé.

    Pour le pilote automatique, ça n’a pas été une réussite. Vent trop fort, houle trop forte, appréhension quand le spi était en l’air… Nous avons donc barré quasiment en  permanence.

    Et puis la grosse tuile de la traversée nous en a privés à la fin de la transat alors que c’est à ce moment que nous en aurions eu le plus besoin. Plus de moteur le 30 janvier ! Il s’emballait. Sans pouvoir l’arrêter. 4000 tours à 2h du matin en le démarrant pour charger les batteries. Ca réveille ! Un boucan d’enfer ! Et un gros stress bien sur. Nous avons attendu le jour pour regarder mais nous ne pouvions pas réparer en pleine mer. Du coup nous avons du faire hyper gaffe aux batteries car c’est le moteur qui les recharges. Nous avons un panneau solaire mais bien sur les deux premiers jours sans moteur se sont déroulés sans soleil et sous la pluie. Mais pas une petite pluie de mickey, hein ! Des cordes, des cordes, des cordes. Les fringues étaient carguées, le bateau était cargué… Mais au moins ça l’a rincé de toute la poussière que nous avions accumulé au Cap vert sur le bateau. Lors des premiers grains l’eau qui dégoulinait le long du mat, des voiles et du gréement (de tous les câbles) était marron. Mais du coup nous sommes arrivé en Guyane propres comme un sous neuf !

    Sinon, nous avons aussi pêché. Bon une seule fois mais nous avons remonté deux dorades coryphènes de 93 cm et 100 cm chacune, ce qui nous a fait 14 filets de poisson séché en plus de 4 steaks que nous avons mangé frais. Bien suffisant. Et après, nos soucis de voile et de moteur nous ont un peu perturbés et nous avons oublié de pêcher. A part bien sur les poissons volants que nous retrouvions par quinzaine tous les matins sur le pont. Il y en a même un qui a atterri directement sur la gazinière, à l’intérieur. Il était énorme, plus gros qu’un beau maquereau. Mais c’était en pleine nuit, un peu pris au dépourvu au saut du lit, Franck l’a remis à l’eau direct.

    Transat Transat Transat

     

    Bon, là je vous raconte un peu que les galères mais il faut dire que lorsque tous ce passe bien ça n’est pas très intéressant à raconter : il faisait beau, on a lu, on a bronzé, on fait la sieste, on a bien mangé… Vous conviendrez que ça n’est pas hyper palpitant ! Donc ne vous inquiétez pas, on a eu quelques soucis mais la grande majorité du temps il ne se passait rien et nous avons vraiment apprécié notre transat. On recommencera volontiers !

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    Copain oiseau                                                                              Copain poisson volant

     

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    Bordel complet dans le bateau                                                    Barreur de choc

     

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    Pareo taud de soleil                                                                          Le soir il fait plus frais

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    Le papillon                                                                               Papillon (on a fait une video mais je n'arrive pas à la mettre)

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    Vague d'étrave

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    Compagnon de quart de nuit                                                          14 jours plus tard!!

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    Lever de soleil                                                                          Fait pas beau!!

     

    Pour l’instant, en Guyane, nous n’avons pas trop bougé de la marina. Les premiers jours nous nous sommes reposés, avons nettoyé le bateau et peaufiné les conditions de vie à bord : taud de soleil (et de pluie vu les fréquence des grains) pour le cockpit, moustiquaires partout, taud de pluie au dessus des hublots pour pouvoir les laisser ouvert pour rafraichir sans être inondé, grimpette dans le mat pour aller chercher la drisse et bien sur démontage et réparation du moteur. En fait nous attendons surtout de votre combien vont nous couter les réparations du moteur avant de faire autre chose. Si les dégâts sont sérieux, et donc coûteux, il faudra peut être travaillé quelques semaines. Dans le cas contraire ça sera la fête et nous partirons direct en rando en forêt, en pirogue sur le fleuve, en visite de ville, musée, du bagne… En attendant, nous allons courir un peu le matin, à la fraîche, et en route on ramasse mangues, bananes et noix de coco sauvages. C’est pas mal ! Qui veut venir en profiter ?!

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    fruits sauvages

     

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    Taud de soleil indispensable                                                     Méduse à voile dans le port

     

     

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  • Commentaires

    1
    jean luc annie
    Dimanche 17 Février 2013 à 21:57

    les mauvais moments dans un mois seront d'excellents souvenirs à raconter à tous vos copains.Profitez à fonds  et suite aux prochains évènements

    jean luc annie 

    2
    Phil_brest
    Mardi 19 Février 2013 à 16:45

    2 semaines!  vous n'avez pas trainé!

    génial le récit votre transat

    bravo à vous deux, c'est encore une autre aventure qui commence

    Phil

    le voisin de ponton en etap 22 à roscoff (mais j'ai un first 25 maintenant)

    3
    Yann DEL
    Mercredi 20 Février 2013 à 17:16

    Ah enfin le récit!! Non je déconne vous avez des choses plus marrantes à faire que nous faire baver d'envie.
    Je suis content de voir que la transat c'est bien passée (malgré quelques ennuis mais sinon vous vous serez ennuyer).
    les photos sont cools et l'article bien écrit, bravo! Ca m'a rappelé pleins de bons souvenir, et les fruits exotiques ont l'air bien bon (la méduse un peu moins bizarrement).
    What else? Ah oui on vous hait chaleureusement, mais on a quand même hate de vous revoir :)


    Bisous Yann

    4
    Yann DEL
    Mercredi 20 Février 2013 à 17:17

    Je dois avouer aussi que tu n'as pas la même définition que moi de "Bordel complet".

    5
    annadel Profil de annadel
    Mercredi 20 Février 2013 à 21:19

    Yann c'est parce que tu ne vois qu'une partie du "bordel complet". C'etait pas facile à prendre en photo.

    Bravo Phil pour le first 25, 3 pieds de plus ça doit bien changer les conditions en nav'. Tu vas pouvoir nous faire de l'ombre au près!

    Pas de soucis Jean luc on en profite à fond. On vous en fera encore plus baver en rentrant avec toutes les autres photos!

     

    Merci à tous pour vos messages, nous les lisons tous mais n'avons pas le temps de répondre à tout le monde un par un. Mais continuer de votre côté à nous mettre des commentaires, on aime bien!

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    6
    Toitoine
    Mercredi 20 Février 2013 à 21:25
    Salut Franky c tatane ! Bon je sui votre aventure sur mon téléphone avec attention et je voi ke tou ce pass bien votre traverser c bien passer vou avez l'air de vou amusez Kom des Ti fou ça doi être énorme de réaliser un rêve Kom ça bon kelke peti souci mécanique mai c un détail pour toi je te fai un gro bizou a toi et Anna profiter bien et ramener à Max de photo ça va vou faire de sacré souvenir à plus kifkif et vivement les prochaine étape bizou
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